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Trésors de l'oasis

La culture de grenadier dans les oasis du sud est : le trésor de gabès

Originaire de la Perse (Iran), le grenadier est cultivé depuis au moins 5000 ans en Asie occidentale et en Afrique du Nord. Les Romains connaissaient la grenade grâce aux Phéniciens qui l’apportaient de la Phénicie (Liban) à Rome, Ils la dénommaient au début, "pomme punique" ou "pomme de Carthage" (Evreinoff, 1949) d’où son nom scientifique de Punica. La bible y fait plusieurs fois référence, et la grenade pourrait bien être le fruit défendu. Le prophète Mohamed, pensait que la grenade chassait l’envie et la haine. Il fut introduit en Europe dans le courant du VIIIème siècle par les Arabes via l’Espagne où il fut
abondamment cultivé en Andalousie dans la province qui portera son nom, ainsi que la ville d’Elvira, qui sera rebaptisée Grenade. La culture du grenadier (Punica granatum L.) est très ancienne en Tunisie. Elle date, au moins, de l'époque phénicienne. Cette culture s'étend sur l'ensemble du pays, sauf dans les zones à altitude. Malgré cette ancienneté, elle a gardé l'aspect plutôt traditionnel. Elle est caractérisée par une grande diversité variétale menacée parfois de disparition. Sa réussite est liée à la sélection des meilleures variétés répondant aux exigences du marché, à la résolution de certains problèmes (éclatement et pourriture des grenades) et à sa rentabilité économique.


C’est quoi le grenadier ?

Le grenadier est un arbre ou arbuste fruitier buissonnant de 2 à 5 m de hauteur, légèrement épineux, au feuillage caduc et au tronc tortueux qui comprend trois espèces différentes, Punica protopunica, Punica nana et Punica granatum, espèce la plus commune. Le nom du genre, Punica, a été l’appellation romaine de la ville de Carthage où poussaient les meilleurs grenadiers. Le grenadier, cultivé depuis la plus haute Antiquité, est
autant apprécié pour ses fruits comestibles sucrés (grenades) que pour son côté ornemental décoratif bien qu’exotique, il est doté ainsi d’une certaine rusticité puisqu’il peut résister à des basses températures.
Le grenadier est une espèce originaire d’Asie occidentale (de l’Himalaya au nord de l’Inde jusqu’en Iran), mais elle a été cultivée et naturalisée depuis les temps anciens dans les régions du bassin méditerranéen. Elle est aussi cultivée dans tous les continents dans des zones tempérées chaudes : comme le Proche orient, Chine, Sud-est des États-Unis, Chili, Argentine. La ville de Grenade en Espagne doit son nom au grenadier. Rattachées à des rameaux épineux, ses feuilles caduques viennent au monde colorés au rouge foncé, puis deviennent vertes au fur et à mesure qu’elles grandissent pour atteindre 4 à 8 cm de long. Le début de l’été (Mai-Juin), des fleurs spectaculaires comme de longs tubes épais d’une couleur rouge-orangé très vif. Ces fleurs hors-normes laisseront ensuite place au fruit : la grenade. Etant remplie de graines entourées d’une pulpe fraîche et sucrée, la grenade est parfaite pour donner une touche de sucré à vos salades de fruit. Le grenadier est cité dans le Coran :

Grenade


Taxonomie

QUEZEL et SANTA (1963) ont donné la systématique suivante du grenadier Punica granatum selon Linné (1753) :

  • Règne : Végétale
  • Embranchement : Phanérophytes
  • Sous Embranchement : Angiospermes
  • Classe : Dicotylédones
  • Sous classe : Gamopétales
  • Ordre : Myrtiflorales
  • Famille : Punicacées
  • Genre : Punica
  • Espèce : Punica granatum (Linné, 1753)

HMID (2013) signale les noms suivants pour désigner cette espèce :

  • Nom scientifique : Punica granatum (Linné, 1753)
  • Nom français : grenadier
  • Nom anglais : pomegranate
  • Nom espagnol : Granado
  • Nom italien : Melograno
  • Nom arabe : Rommane /رمان


Description botanique

Le grenadier est une espèce monoïque caractérisée par des spécificités au niveau des feuilles, fleurs et fruits.
 

Feuille

Les feuilles du grenadier sont opposées. Elles peuvent avoir une disposition alterne sur les rejets ou être en touffes sur les pousses courtes. Ces feuilles entières, lancéolées, assez coriaces, et brillantes, présentent un limbe elliptique allongé, de 3 à 8 cm de long. Leur sommet peut être obtus ou allongé. Elles sont munies d’un court pétiole, de 1 à 5 mm de long, qui est généralement rougeâtre dessus. Elles ne possèdent pas de stipule.


Fleur

La floraison de différents cultivars de grenadier se produit généralement entre mars- avril et juinaoût. Elle dure jusqu’a 10-12 semaines voir plus selon les variétés et les conditions géoclimatiques. Au niveau de la partie reproductive, le grenadier est une espèce monoïque qui développe, sur le même arbre, des fleurs hermaphrodites fertiles en formes de "vase", et des fleurs mâles stériles avec un style très court et des ovaires atrophiés, en forme de cloche. Les variétés de grenadiers sont auto-fertiles, mais peuvent être également inter-polonisées, cependant une dominance de la pollinisation libre. La première vague de floraison donne le meilleur taux de nouaison (90 %) avec des fruits de bonne qualité et qui sont moins susceptibles à l'éclatement.
 

Fruit

Le grenadier, bien entretenu entre en production à partir de la quatrième année. Selon les variétés, la période de maturité des grenades a lieu entre la fin du mois d'août et de décembre. Le fruit, La grenade, contient en moyenne 600 graines pulpeuses. C’est une grosse baie ronde, ayant la taille d’une grosse orange, à écorce dure et coriace, de couleur rouge ou jaune-beige, qui renferme dans des « loges » délimitées par des cloisons épaisses, de nombreux pépins de couleur rose-saumon à rouge rubis, d’une forme caractéristique en gemme de rubis. Dans chaque pépin, la graine est enrobée d’une pulpe gélatineuse de chair rouge transparente, sucrée
chez les variétés améliorées, sinon d’un goût plutôt âcre. Seuls les pépins constituent la partie comestible de la grenade soit environ la moitié du fruit. Avec la maturité, la peau de la grenade s’assombrit, s’amincit et durcit à l’extrême. Son écorce constituant alors une protection efficace pour la pulpe enfermée à l’intérieur de très nombreuses cloisons ténues. Les grenades, mûrissant en automne, arrivent sur le marché lorsque les seuls fruits
concurrents sont les dattes communes, les pommes et les poires de frigo. Outre la consommation à l’état frais, les fruits sont utilisés pour la fabrication des boissons rafraichissantes.


Importance et aire de culture du grenadier en Tunisie

La culture du grenadier est très ancienne en Tunisie. Il est cultivé dans les zones côtières du nord, du centre et du sud et dans beaucoup de régions à l’intérieur du pays. D’un point de vue culturel, le grenadier en Tunisie est une espèce communément réservée aux zones du sud, surtout dans les oasis littorales de Gabés. Cependant, de nouvelles zones de production de la grenade commencent à émerger ces dernières années dans le nord de la Tunisie constituant ainsi un nouvel élan pour la culture des grenades en bénéficiant de conditions de culture plus favorables où la pluviométrie est plus abondante et l’accès à l’irrigation est plus facile, en plus elles sont d’une salinité moindre qui favorise la production d’un produit de qualité.
En Tunisie, la culture du grenadier s'étend sur une superficie de l’ordre de 12 000 ha. Concernant la production des grenades en Tunisie, elle a été estimée en 2013 à 67000T. La production est concentrée à plus de 63% dans la zone côtière de Gabes (Sud-est Tunisien) où les vergers de grenades poussent sous l’ombre des palmiers dattiers du Sud Tunisien. Le grenadier est cultivé principalement dans les oasis de Gabés avec une superficie cultivée égale à 3000 ha et une production moyenne égale à 35000 tonnes (saison 2016-2017) et dans la région de Testour avec une superficie égale à 1100 ha et une production moyenne égale à 11000 tonnes (saison
2016-2017) et la zone du Cap Bon qui produit environ 4700 T sur une superficie de 1050 ha. En monoculture ou associé à l'olivier ou à la vigne, le grenadier est adapté au climat sub-aride et continental. Il peut tolérer des températures de -12°C l'hiver et 42°C l'été. Une courte période de froid est nécessaire à l'induction florale, certaines variétés exigent une grande quantité de chaleur pour fructifier.
Le gouvernement tunisien a mis en place une stratégie pour le développement des cultures et des exportations de la grenade outre celle des grenades conventionnelles afin de diversifier l’offre et d’assurer une qualité qui pourrait satisfaire les besoins et les exigences des marchés internationaux. Dans ce sens, plusieurs parcelles ont été certifiées « Grenades Biologiques » par un organisme de certification européen. Plusieurs autres parcelles, ont déjà adhéré au programme d’Indication de Provenance « Grenade de Gabes » qui se caractérise par un fruit ayant atteint sa coloration naturelle et sa maturation sur l’arbre sans activateur de coloration. La pulpe est juteuse, sucrée acidulée et son goût est agréable et relevé.
Les variétés de grenadier cultivées en Tunisie sont toutes locales, très nombreuses et sont en quasitotalité des “variétés populations” sur lesquelles il n’y a pas eu des travaux de sélection. La nomenclature est purement locale. Plusieurs régions donnent leurs noms aux variétés cultivées, l’échange de matériel végétal entre différentes régions est très fréquent et les synonymies et homonymies doivent être très nombreuses. Des prospections faites ces dernières années ont permis d’identifier et de mettre en collection une quinzaine de variétés. Les principales variétés commerciales sont : ’Gabsi’, ’Zehri’, ’Kalaii’, ’Jebali’ et ’Tounsi’.


La grenade de Gabès, Un fruit de terroir

La région de Gabès au sud est très connue pour ces grenadiers qui se développent à l’ombre des palmiers dattiers de ses paisibles oasis côtières. Cette région est connue depuis les anciens temps par sa joyeuse oasis côtière classée comme l’oasis la plus importante de la côte méditerranéenne. Dès le moyen âge, des chroniqueurs et géographes arabes mentionnaient la qualité exceptionnelle des grenades de Gabès. Quoique largement répandu et cultivé dans les zones côtières du nord, du centre et du sud et dans beaucoup de régions à l’intérieur du pays, le grenadier reste étroitement lié dans l’esprit des tunisiens à Gabès très réputées au niveau national pour ses grenades d’excellente qualité dont le projet de valorisation et de protection par un enregistrement dans l’un des signes d’identification de l’origine et de la qualité est en cours d’étude. De ce mélange de la méditerranée, d’un sol à la fois riche en sel et généreux et d’un ciel ensoleillé tout au long de l’année est produite la variété de grenade dite « Grenade Gabsi ». C’est une variété semi précoce. Les fruits caractérisés par un gros calibre (500g) peuvent être récoltés à partir de mi-septembre. Le grenadier Gabsi est très cultivé au sud du pays (oasis littorale). On le retrouve aussi dans les oasis occidentales, dans la zone de Kairouan et dans quelques vergers du nord (Zaghouan, Bizerte). On distingue en gros deux types :

  • Khadhouri : Le plus cultivé, produisant des fruits très jolis et très gros de coloration rouge.
  • Hammouri : Produisant des fruits de grosseur moindre. Les fruits sont assez juteux avec un jus moyennement sucré.


Grenades de Gabès !!! et enfin le label d’Indication Géographique (IG)

Ce label est utilisé pour des produits qui ont une origine géographique précise et possèdent des qualités, une notoriété ou des caractères essentiellement dus à ce lieu d’origine, selon l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI). La Tunisie compte 14 produits IG, dont 8 produits labellisés “Appellation d’Origine Contrôlée” et 5 produits labellisés “Indication de Provenance”. Garantes d’un savoir-faire régional et du respect des droits des consommateurs, les IG figurent parmi les priorités défendues par l’Union Européenne. D’ailleurs, l’un des chapitres des accords de libre-échange complet et approfondi entre l’Union Européenne et la Tunisie (ALECA UE-Tunisie) prévoit une reconnaissance mutuelle des indications géographiques ».


Les bonnes techniques culturales

La conduite culturale optimale

Le grenadier apprécie un sol profond, riche, et qui ne se dessèche pas trop facilement. Le grenadier a besoin d’être ensoleillé, pour profiter d’un maximum de lumière et chaleur, et ombré par les palmiers. C’est pour cette raison que la plupart des vergers se trouvent dans les oasis côtières, où le grenadier est planté en association avec d’autres espèces comme l’olivier, les agrumes, le dattier, ...
La méthode de propagation la plus utilisée est celle du bouturage ligneux. Des boutures de 20 à 30cm sont prélevées en décembre et conservées en stratification avant leur plantation en pépinière, en février-mars ou prélevées directement et plantées en mars. Un traitement à l'AIA (acide indole 3-acétique) ou l'AIB améliore l'émission des racines. La plantation a lieu de la fin d'automne au printemps à une distance de 5x2 m, 5x3 m ou 5x4 m, en fonction de la richesse du sol. Le scion est rabattu aux ¾ de sa longueur et 3 à 5 charpentières sont conservées. Les gourmands, les pousses mal placées et les drageons sont supprimés au cours des trois années de non fructification. Le palissage sur un tuteur est parfois nécessaire. Le grenadier fructifiant sur le bouquet de mai, la taille doit préserver ces productions en assurant un léger élagage et la suppression du bois mort.
Les irrigations doivent être copieuses et peu espacées (tous les 15 jours en été). L'apport de fumier à raison de 20 kg par arbre est recommandé à la plantation. Au cours de la première année, un apport de 10-15 g d'azote par plant et par mois active la croissance. Au cours de la 2ème année, on doit apporter pour chaque plant 100 g d'N, 200 g de P205 et 100 g de K20 avant floraison et 100 g d'N, quatre mois après.


Phytopathologie

La pourriture du fruit, due à Aspergillus Costaros, entraîne un noircissement interne du fruit qui devient nauséabond et impropre à la consommation. Cette maladie est fréquente dans les zones fortement humides. La cératite est à craindre certaines années. En cours de végétation, des attaques de pucerons sont aussi fréquentes.


Récolte et conservation

Les fruits sont récoltés quand l'écorce de la grenade se colore en jaune clair et qu'elle produit un son métallique au toucher d'un objet dur. 135 à 165 jours séparent généralement la floraison de la récolte.
Un plant produit facilement 100 fruits par récolte et la rentabilité économique dure de 10 à 12 ans. L’éclatement de l'écorce du fruit est une caractéristique variétale qui est accentuée par des irrigations irrégulières et une sécheresse de l'air. Les fruits sont susceptibles de perdre l'eau au cours de la conservation, mais s'ils sont entreposés à 4,5°C et 80-85% d'humidité relative, ils peuvent supporter jusqu'à 6 mois de stockage sans altération.


Valeur nutritionnelle

En effet La grenade contient du phosphore, du potassium, du magnésium et du fer. Elle contient aussi un peu de vitamine C. Ce fruit est l’un des antioxydants naturels les plus puissant et contient des antiinflammatoires qui lui donnent des vertus comparables à celles du vin et du thé vert, Cependant le jus de grenade a des vertus bénéfiques remarquables pour la santé, la circulation sanguine, l’artériosclérose et la tachycardie. L’extrait de peau de la grenade contient de puissants antioxydants polyphénoliques qui semblent inhiber le développement de l’athérosclérose, réduire le risque de maladie cardio-vasculaire et influer sur l’hypertension.
La grenade permet également de réduire la pression sanguine systolique en inhibant l’enzyme de conversion du sérum d’angiotensine (ACE). Des recherches suggèrent que la grenade pourrait également être efficace contre le cancer de la prostate, et l’ostéoarthrite. La grenade est utilisée en médecine traditionnelle :

  • elle augmente la libido en luttant contre les troubles d’érection,
  • en gargarisme, elle soigne les toux persistantes,
  • elle est efficace en cas de fièvre, de diarrhées, de colique et peut aussi servir de vermifuge.

Des graines roses de la grenade, on extrait une boisson, le « sambu ». Elle est utilisée dans des cures de régénération et de nettoyage interne qui, selon ses préparateurs, permettrait aussi d’aider à perdre
le surpoids. Ces propriétés ont été découvertes récemment à la suite d’études menées dans différents pays sur les effets des plantes sur l’organisme, et selon ces études, la consommation régulière de jus de grenade participe au bon fonctionnement cardio-vasculaire.


Gastronomie

On dit que le fruit est mûr lorsqu’en tapant dessus, il émet un son métallique.
Le fruit se mange nature à décortiquer grain par grain et il est très apprécié des enfants pour le gout très sucré de ses pépins à l’intérieur desquels la graine est enrobée d'une pulpe gélatineuse de chair rouge transparente. Il peut être utilisé pour faire des sorbets, des boissons, de la confiture, du sirop de grenadine artisanal, qui entre comme ingrédient dans des plats cuisinés. Utilisée en cuisine, elle ajoute une note acide, comme le vinaigre ou le jus de citron. En Tunisie et dans les pays orientaux en générale, la grenade est souvent consommée fraîche additionnée à un filet d’eau de fleur d’oranger.
Dans la cuisine du Penjab, au nord de l’Inde, ses graines séchées sont utilisées comme épice dans des plats végétariens, auxquels elles apportent un goût aigrelet. La cuisine iranienne lui réserve aussi une place importante. Le jus de grenade et le concentré de grenade sont très courants en Iran. Son concentré est utilisé dans différents plats et en particulier le fessenjan, un plat délicieux (accompagné du riz) avec du canard, noix haché et concentré de grenade. En plus des caractéristiques communes des grenades, tel que le fait quel soit riche en antioxydant, facteurs anti cancérigènes et de stimulant aphrodisiaque, la variété de « Grenades Gabsi » se
caractérise par sa richesse en jus, son goût très équilibré en sucre et surtout avec des pépins fondant dans la bouche qui nous assurent une consommation agréable. Les sous-produits (écorce des fruits, etc.) sont utilisés traditionnellement en médecine populaire et en teinturerie, les en faire bouillies et macérés dans de l’eau chaude, et qui servent aussi pour certains traitements de la peau sans parler des vertus diététiques et médicinales de ce fruit.

Contraintes et menaces

La culture du grenadier en Tunisie connaît actuellement quelques menaces affectant la productivité du verger, la qualité des fruits et la rentabilité de la culture :

  • la grande variabilité observée rend assez difficile le choix rationnel des variétés à utiliser et pourrait engendrer une grande hétérogénéité au niveau de la production et contribue à la disparition de plusieurs types locaux.
  • L’absence de normes bien définies d’irrigation et de fertilisation laisse apparaitre beaucoup de problèmes de productivité des arbres et qualité des fruits.
  • L’éclatement des fruits dû à une irrégularité d’irrigation en termes de fréquence, quantité et durée surtout dans les oasis où existent des contraintes de tour d’eau. Dans certains cas, on peut avoir 40 à 50% des fruits éclatés
  • L’apparition de plusieurs ravageurs et maladies :

- Le puceron Aphis punicae qui colonise les jeunes pousses printanières contribue à une forte alté-ration qualitative et quantitative de la production.
- Le microlépidoptère Ectomyelois ceratoniae Zeller considéré comme le plus grand ennemi des grenades qui arrive à causer des dégâts considérables entraînant la pourriture du fruit dont les graines deviennent noires et impropres à la consommation et pouvant affecter 90% des fruits. Les traitements chimiques n’ont pas donné une grande satisfaction.

  • L’absence des stations de conservation des fruits agrées rend très difficile l’étalement de la période de commercialisation des grenades et provoque des pertes énormes.
  • L’exploitation des sous-produits du grenadier reste très limitée et à caractère traditionnel.

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Références Bibliographiques :
- M. MARS. La culture du grenadier (Punica granaturn L.) et du figuier (Ficus carica L.) en Tunisie
- Evreinoff, V.A. (1949). Le grenadier. Fruits d‘Outre-Mer, Vo1.4, ng 5,1949, 161-170.
- Mars, M. et Sayadi, S. (1992). Etude comparative de la qualité des fruits de cinq variétés de grenadier (Punica granatum L.). Revue des Régions Arides, 4/92,45-57.
- Mars, M. et Gaaliche, F. (1993). Les variétés de grenadier en Tunisie. Ed. GOVPF /Alpha S.A. (32 pages).
- (BEN ABDENNEBI, 2012).
- Groupement interprofessionnel des fruits

 

author

Montassar Bouaine

Ingénieur agronome | Entrepreneur | Activiste en vie associative