Un agriculteur a choisi de publier une photo de la facture, datée du 22 mai, par laquelle il a vendu sa production d'abricots et qui montre à quel prix  le marché de gros Bir El Kasaa lui achète sa marchandise.

A combien se vend un kilo d’abricot ? Une question à laquelle le ministère de l’Agriculture répond par « cela dépend de la catégorie des fruits » avant d’ajouter « le kilo se vend à 1400 millimes et plus ». Il faut avouer que déjà à 1,5 DT, le consommateur final trouvera son compte surtout au vu des prix qui flambent.

Mais quand la revente gagne une marge de bénéfices qui dépasse de loin le prix initial, la survie des agricultures et de l’agriculture est mise à mal. Et là n’est pas le seul exemple, les agriculteurs encadrés par l’UTAP sont partis hier manifester hier devant le ministère du Commerce qui avait décidé d’importer des pommes de terre d’Egypte, alors que la production nationale était suffisante, selon eux.

La hausse du cout de production, le stress hydrique, la hausse du prix du fuel, les complications d’embaucher dans des conditions de dignité une main d’œuvre qualifiée sont autant de raisons qui nuisent à notre agriculture. Ce secteur n’est pas considérée comme étant un secteur de souveraineté. Pourtant il devient vital de se rappeler qu’un pays libre et autonome est avant tout un pays autosuffisant et qui n’a pas faim.