La FAO appui des mesures concrètes pour améliorer l’investissement par et pour les jeunes dans l’agriculture et le système alimentaire en Tunisie
La FAO soutien une approche inclusive et incite à des mesures concrètes pour faire bénéficier les jeunes d’investissements agricoles responsables en Tunisie
© Communiqué de presse de la FAO Tunisie
Tunis le 27 février 2020 : A travers ce projet de « Soutien aux investissements responsables dans l’agriculture et les systèmes alimentaires », la FAO place l’investissement, l’innovation et les jeunes au centre de la réflexion. La démarche de partenariat entre l’Institut National de Recherche Agronomiques de Tunisie (INRAT), l’Agence de Promotions des Investissements Agricole (APIA), la Haute école spécialisée de Berne et l’Office fédéral de l’agriculture Suisse représente, comme l’a précisé Mr Abderrahman Chefii (APIA), une mise en synergie originale entre institutions de recherche tunisiennes et suisses. Cette collaboration, affirme Mr Mondher Ben Salem (INRAT), a pour résultats de maîtriser une méthodologie adaptée au contexte tunisien, identifier les potentiels et proposer des solutions concrètes aux jeunes désireux d’investir dans ces filières.
L’objectif ultime de ce projet est d’aider à augmenter les investissements agricoles responsables et renforcer le rôle des jeunes dans ce secteur en Tunisie. Les travaux de l’atelier ont permis de présenter et valider les résultats des analyses conduites par le Laboratoire d’Economie Rurale de l’INRAT, de valider les solutions préconisées et compléter des mesures concrètes à mettre en œuvre pour atteindre les objectifs.
Pour la FAO, ce sont les investissements des jeunes agri-entrepreneurs d’aujourd’hui qui assureront la sécurité alimentaire de demain. Pour la Tunisie et comme partout dans le monde, le secteur agricole représente un potentiel d’emplois pour les jeunes qui restent sous investis. Pour parvenir à réduire le chômage des jeunes, il est prioritaire de renforcer les capacités des jeunes à devenir des agro-entrepreneurs capables d’investir dans leurs exploitations et entreprises. L’investissement dans l’agro-entrepreneuriat peut avoir des retombées positives importantes en termes de réduction de la pauvreté et de création d’opportunités d’emplois. En Tunisie, le taux de chômage des jeunes avoisine les 35%. Mettre les jeunes au cœur des stratégies de promotion des investissements permettra de leur donner des perspectives d’avenir et de faire bénéficier pleinement notre économie de leur potentiel. Par ailleurs, promouvoir l’investissement des jeunes aiderait à freiner l’exode rural et à maintenir les populations rurales sur leurs terres, et particulièrement la jeunesse des régions à dominante rurale et agricole.
Cependant, les jeunes agri-entrepreneurs font face à de nombreux défis. Le défi majeur est le manque d’attractivité du secteur agricole et la relève générationnelle qui dictent de repenser les solutions face au manque d’accès aux financement et à l‘information, la révision des cadres législatifs qui ne prennent pas en compte les spécificités des jeunes et leurs capacités d’innovation et d’entreprenariat. Afin d’atténuer et venir à bout de ces limites aux potentiels des jeunes, plusieurs solutions ont été soumises pour adoption par les partenaires impliqués aux travaux de l’atelier. Il s’agit essentiellement de mettre en place des systèmes d’information et de formation accessibles en utilisant les TICs, de créer des cadres incitatifs spécifiques qui encouragent les investissements par les jeunes, d'adapter la législation pour qu’elle tienne compte des besoins des jeunes en matière de financement et de facilitation et de renforcer la coordination entre les différentes initiatives et parties prenantes qui ciblent les jeunes.