L’Office des céréales (OC) et la Banque nationale agricole (BNA) ont signé, lundi 3 juin, un protocole d’accord pour le financement de la récolte céréalière 2018-2019, de la collecte jusqu’au stockage et la commercialisation.
En vertu de cet accord, l’Office prend en charge l’intégralité du financement accordé par la BNA, sous forme "d’avance sur marchandises” pour son propre compte et pour le compte des quatre Sociétés mutuelles centrales des services agricoles.
Il s’agit de la Mutuelle centrale de services agricoles grandes cultures (CCGC), la Mutuelle centrale de services agricoles de blé (COCEBLE), la Mutuelle centrale de semences et plants sélectionnés (CCSPS) et la Mutuelle centrale de semences (COSEM).
L’accord stipule que la BNA met en place une ligne d’Avances sur Créances Administratives en faveur de l’Office des Céréales pour couvrir la créance née sur l’Etat au titre de la compensation relative à la vente de céréales locales.
La banque est également appelée à mettre en place une ligne de crédit non mobilisable (CNM) en faveur de l’Office des Céréales pour financer les charges opérationnelles liées à l’activité céréales locales, en prenant en considération les prévisions de production.
Dans ce cadre, le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Samir Taieb, a souligné que la récolte 2018-2019 est prometteuse et dépassera celles des années écoulées.
Mettant l’accent sur les préparatifs en prévision de la prochaine récolte, il a fait savoir que le ministère de Transport a mis en place 60 locomotives pour assurer le transport de céréales.
Et d’ajouter que son département a coordonné avec les services de la protection civile afin de faire face aux éventuels incendies.
Le directeur général de la BNA, Habib Belhaj Gouider, a affirmé, de son côté, que la ligne de financement, qui sera octroyée par la BNA vise, essentiellement, à mener à bien l’opération de collecte de la récolte de céréales. Il a rappelé, ainsi, que le financement sera fait sur étapes, selon les besoins, tout au long de la saison.
Le pdg de l’Office des Céréales, Taoufik Saïdi, a souligné que ce modèle de financement se présente comme une nouvelle expérience pour la Tunisie, rappelant que les mutuelles faisaient recours, auparavant, à l’endettement, directement auprès de la BNA.
“Avec la signature de cet accord, l’Office est devenu l’unique interlocuteur avec la BNA et accédera à tout le financement de la récolte, avant de l’orienter vers les mutuelles, ce qui permettra de réduire les intérêts sur crédits”, a-t-il noté.
A noter que l’OC s’engage à introduire auprès de la BNA, au plus tard le 31 mai de chaque année, un dossier comportant les besoins de financement pour la campagne céréalière évalués au coût de revient des céréales (prix de base +primes prévues dans le cadre du décret de campagne en vigueur). Ce dossier devra être accompagné des prévisions de collecte des Sociétés Mutuelles Centrales des Services Agricoles ou de leurs capacités de stockage.
L’Office s’engage, aussi, à communiquer à la BNA, au moins une fois tous les quinze jours, un état de stocks actualisé en possession de chaque Société Mutuelle Centrale des Services Agricoles et dûment validé par l’Office, afin de permettre de réajuster l’encours d’Avance Sur Marchandises.