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Agriculture

Samir attaieb: la tunisie compte rattraper son retard en matière de digitalisation agricole

Le Ministre de l'Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche, M. Samir ATTAIEB, a présidé, Mercredi le 26 Juin 2019, l'atelier sur “Les technologies numériques en Agriculture : comment accélérer la transformation numérique de l’agriculture tunisienne?”, organisé à Tunis, par son département, en partenariat avec la Banque mondiale. Cet atelier a marqué la présence de M. Tony VERHEIJEN, représentant de la Banque Mondiale et M. Philippe ANKERS, représentant de la FAO et Coordinateur du bureau de l'organisation en Afrique du Nord.

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“La digitalisation du secteur agricole accuse un retard en Tunisie, malgré les avantages que ces technologies peuvent procurer et malgré les incitations mises en place par l’État, au profit des investisseurs dans ce secteur”, a indiqué, M. ATTAIEB, dans son discours durant l'atelier.

À une question sur les difficultés énormes auxquelles font face les agriculteurs dont l’endettement et leur impact sur la digitalisation du secteur, le ministre a déclaré “c’est justement en raison de ces difficultés, que l’intervention du secteur public reste nécessaire. C’est l’État qui doit prendre en charge la question pour baliser le terrain vers un passage à une agriculture moderne”. Le ministre a rappelé que les expériences initiées en matière de recours aux nouvelles technologies dans l’agriculture, notamment l’utilisation des drones dans la surveillance des grandes cultures et la prévention des incendies, la gestion numérique des ressources hydrauliques, le recours aux données satellitaires pour compter les superficies cultivées et prédire les récoltes... mais le chemin reste long pour pouvoir saisir les opportunités que présente la numérisation de l’agriculture dans le monde”.

M. Tony VERHEIJEN a mis l’accent sur la nécessité pour la Tunisie de rattraper le retard accusé en matière de digitalisation agricole au risque d’être exclue de la chaîne agricole mondiale.  “Il s’agit de faciliter l’accès des agriculteurs aux connaissances sectorielles (météo, maladies animales, données climatiques...), renforcer les capacités des agriculteurs, optimiser l’efficacité et la durabilité environnementale et d’assurer la traçabilité des produits et la montée dans les chaînes de valeur de production, renforcer le positionnement de la production nationale sur les marchés internationaux et de réduire considérablement les coûts”.

Le représentant de la FAO, Philippe ANKERS a considéré, de sa part, que les nouvelles technologies constituent une porte ouverte à une nouvelle révolution de l’agriculture et des manières de penser la production alimentaire et a estimé nécessaire de mettre en place une stratégie efficace de digitalisation de l’agriculture qui prend en compte tous les préalables nécessaires, au risque d’aggraver l’aliénation de certaines populations qui auraient du mal à adopter ces nouvelles technologies ou qui le feront avec un certain retard.

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Omar KSIBI

Formateur-Consultant-Auditeur | spécialisé en qualité et sécurité des aliments