L’échec du gouvernement dans le contrôle des circuits de distribution, le manque d’intervention dans la protection du produit tunisien face à son coût élevé et l’adoption des solutions de rafistolage à travers le dumping du marché par les produits importés, sont autant de causes qui sont derrière la cherté de certains produits agricoles, selon le président de l’Union Tunisienne de l’Agriculture et de la Pêche (UTAP), Abdelmajid Ezzar.
Il a ajouté dans une déclaration à l’agence TAP, lors d’une visite effectuée, mardi, au marché de gros à Bir El Kassâa, que le gouvernement a tenté d’inonder le marché par les marchandises étrangères à l’heure où la Tunisie vit une abondance des produits agricoles locaux. En conséquence, l’agriculteur tunisien devient incapable de faire face à la cherté des produits de base, au coût élevé des intrants de base et des pesticides.
Pour contrer cette hausse des prix, il faudrait, selon Ezzar, intensifier le contrôle des circuits de distribution, lutter contre le monopole et la spéculation et éradiquer en toute transparence les circuits de distribution parallèle, outre la protection du produit tunisien à travers le soutien des agriculteurs et la réduction du coût de la production pour ne pas nuire à l’agriculteur et au consommateur.
D’après un nombre d’agriculteurs interrogés sur place, le coût de production devient exorbitant à l’heure où la vente des produits agricoles n’a pas lieu à des prix adéquat, ce qui a obligé certains agriculteurs à détruire leur récolte car les prix pratiqués sur le marché ne couvrent pas le coût de production.
D’après eux, ce comportement porte un message clair au gouvernement en l’invitant à intervenir dans l’ajustement des prix sur le marché, mais aussi des messages orientés vers les manipulateurs des circuits de distribution sur leur avidité excessive, selon leurs termes.