L'excédent agroalimentaire de la France s'est redressé en 2018 après deux années de baisse, grâce aux exportations de produits agricoles bruts comme les céréales, alors que les produits transformés marquent le pas, indique le ministère de l'Agriculture le 20/02/2019.
En décembre, l'excédent des échanges agroalimentaires a atteint 428 millions d'euros, en diminution de 37 millions d'euros par rapport à décembre 2017, a indiqué Agreste, le service statistique du ministère. Mais sur l'ensemble de l'année 2018, l'excédent des échanges agroalimentaires français a atteint 6,9 milliards d'euros, en hausse de 1,3 milliard d'euros par rapport à 2017 en raison de la croissance des exportations (+1,1 milliard d'euros) conjuguée à des importations en léger repli (-0,2 milliard d'euros). Cette reprise ne suffit pas néanmoins pour rattraper le retard, l'excédent agroalimentaire du pays restant plus bas que la moyenne des cinq dernières années. Le solde des échanges de produits agricoles bruts est redevenu excédentaire, à 900 millions d'euros, bénéficiant du redressement des exportations de céréales et du recul des importations de la quasi totalité des produits bruts.
Côté produits transformés, l'excédent s'est lui, réduit l'an passé. Si les vins et produits alcoolisés sont parvenus à augmenter légèrement la valeur de leurs exportations, ainsi que le sucre et les aliments pour animaux, beaucoup de secteurs ont vu baisser leur excédent (viande porcine, produits laitiers, glaces, fromages et produits des céréales), ou augmenter leur déficit commercial (viande bovine, volaille, tourteaux, et chocolat-confiserie). La perte de compétitivité est surtout perceptible avec les pays européens, alors que l'excédent avec les pays non européens a plutôt tendance à progresser.