Alors que Nicolás Maduro remet en jeu son mandat présidentiel, la situation économique du Venezuela est catastrophique suite à des multiples crises entretenues par l’hyperinflation et des nombreuses pénuries.

Venezuela, hier l’un des plus riches d’Amérique latine, connaît suite à cette crise économique des fortes pénuries alimentaires. Selon une étude universitaire récente, ses habitants ont perdu en moyenne 11 kg par personne en 2017 ! Environ 25% d’entre eux font moins de deux repas par jour. Une majorité ne consomme plus que du riz ou du manioc. Leur menu du déjeuner se limite à une banane et à un morceau de pain. Jamais de poisson.

Retournant un peu en arrière, après la mort de Hugo Chàvez et le début de présidence de Maduro, le pays a entré à partir de 2014 dans la spirale de l’hyperinflation, qui pourrait dépasser considérablement les 13000% cette année selon le Fonds Monétaire International (FMI).

Les multiples augmentations de salaires décidées par le président, dont la dernière est celle de +155% annoncée le 01 mai 2018, n’ont pas pu permettre de pallier l’inflation ; le pouvoir d’achat est bas, les rayons se vident; le taux de change du marché noir devient le taux de référence. Le marché noir devient la cible du citoyen pour trouver de la nourriture, qui est déjà en pénurie.

Une enquête nationale sur les conditions de vie de la population du pays, y compris leur alimentation, a été menée en 2017 et a abouti à des chiffres très inquiétants :

• Le taux de pauvreté à vécut une croissance continue pour aller de 53% en 2014 à 87% en 2017
• 80% des foyers se disent en insécurité alimentaire
• 9 vénézuéliens sur 10 ne peuvent pas payer leur alimentation tous les jours
• 93% des hôpitaux ne servent pas à manger aux patients

Pour atténuer les effets de la crise, Nicolás Maduro a créé la fameuse « Carte de la patrie» qui donne droit à des rations alimentaires. Une politique sociale progressiste, selon le président, alors que d’autres le voient comme un contrôle social pervers et du chantage lié aux élections du 20.05.2018

Dans sa compagne électorale, le président actuel et son parti ont donné des promesses de changement et de développement économique pour rendre Venezuela un pays productif et compétitif à l’échelle internationale.

Les mois prochains vont dévoiler la véracité de ces promesses ou le contraire, le citoyen vénézuélien reste toujours en attente de la réussite de son état pour briser la crise.