Présentation du secteur, ses points forts, les pistes d'amélioration, les facteurs de risque et notre vision future
Introduction
L’aviculture en Tunisie représente un secteur stratégique qui connaît une évolution spectaculaire lui permettant une grande place dans la production nationale; Elle occupe 33% de la production animale, 12 % de la production agricole, 59 % de la production de viande et elle offre 15 000 emplois.
Après la révolution du 14 janvier 2011 et particulièrement en 2012, on a assisté à la libération du secteur basé depuis 1987 sur un système de quota et de programmation des importations des parentaux. Cette libération a été établie sans toute fois mettre en place une solution de remplacement ce qui a entrainé la perturbation de la chaîne de production; On a assisté alors à des importations excessives de parentaux qui vont produire de grandes quantités de poussins d’un jour soit pour la production du poulet de chair soit pour la production des œufs de consommation.
L’octroi de ces poussins aussi facile que soit - il a encouragé beaucoup d’investisseurs à l’implantation de nouvelles unités de production, sans même avoir l’autorisation (autorisation préalable émanant de la commission nationale avicole, puis autorisation de bâtir signée par le gouverneur de la région); De la même manière, des éleveurs existants ont profité de cette occasion pour augmenter leur capacité de production en ajoutant un ou deux bâtiments sans encore une fois avoir les mêmes autorisations déjà sitées.
Cette situation a conduit à l’envahissement du marché par les produits avicoles (viandes et œufs) et une baisse inévitable des prix avec des conséquences fatales pour les éleveurs.
Pour essayer de résoudre ce problème, le ministère de l’agriculture et des ressources hydrauliques et de la pêche a entamé en 2015 -2016 une campagne nationale pour le recensement des établissements avicoles en Tunisie, notamment en matière d’infrastructure,